PLACE AUX JEUNES
NEWSLETTER 43︎︎︎ PRINTEMPS 2025
︎︎︎ EDITO ︎︎︎
Cher(e)s ami(es),
Nous avons voulu dans cette nouvelle lettre donner la parole aux plus jeunes qui ici et au Bangladesh sont engagés dans ce programme. C’est à la fois motivant, rassurant et parfois déstabilisant de voir la jeune génération s’engager dans des projets tel que celui que nous menons au Bangladesh. La solidarité, le partage des cultures, l’ouverture d’esprit motivent cet engagement. Ils nous émerveillent par leur énergie, ils nous bousculent avec leurs propositions ambitieuses. Leur nouveau regard est source d’inspiration.
Nous avons voulu dans cette nouvelle lettre donner la parole aux plus jeunes qui ici et au Bangladesh sont engagés dans ce programme. C’est à la fois motivant, rassurant et parfois déstabilisant de voir la jeune génération s’engager dans des projets tel que celui que nous menons au Bangladesh. La solidarité, le partage des cultures, l’ouverture d’esprit motivent cet engagement. Ils nous émerveillent par leur énergie, ils nous bousculent avec leurs propositions ambitieuses. Leur nouveau regard est source d’inspiration.
Il nous reste encore un bout de chemin à faire ensemble, mais pour nous « les anciens », nous voyons avec optimisme cet engagement et ce passage progressif du relai.
Bernard, Thierry, Freddy, Marie-Christine, Patrice
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UNE FENETRE DE REFLEXION ︎︎︎
︎︎︎ Suzanne Craviari, 28 ans (designer social)
J’ai longtemps suivi le projet d’AMD à Chakaria à travers les coquillages que Thierry rapportait chaque année, jusqu’au jour où il m’a demandé d’aider à la communication. J’étais un peu jeune pour en comprendre les enjeux et j’ai commencé avec une implication modérée. Des années plus tard, mon regard et mon engagement ont complètement changé. Si mon voyage à Chakaria en 2022 a largement renforcé à mon attachement, les newsletters biannuelles que je mets en ligne me permettent de suivre régulièrement l’évolution de ce projet social, qui relie deux communautés aux réalités très différentes.
C’est cette différence qui rend le projet fascinant, mais aussi questionnant. Il constitue une fenêtre ouverte sur les inégalités mondiales et l’héritage d’une domination occidentale. Ce projet me confronte à mes privilèges, me bouscule parfois, mais il nourrit aussi mon espoir d’un changement. C’est un projet humain, imparfait, mais rempli de solidarité, où les acteurs, des deux côtés du monde, participent à créer une justice médicale pour ceux qui sont régulièrement laissés pour compte.
J’ai longtemps suivi le projet d’AMD à Chakaria à travers les coquillages que Thierry rapportait chaque année, jusqu’au jour où il m’a demandé d’aider à la communication. J’étais un peu jeune pour en comprendre les enjeux et j’ai commencé avec une implication modérée. Des années plus tard, mon regard et mon engagement ont complètement changé. Si mon voyage à Chakaria en 2022 a largement renforcé à mon attachement, les newsletters biannuelles que je mets en ligne me permettent de suivre régulièrement l’évolution de ce projet social, qui relie deux communautés aux réalités très différentes.
C’est cette différence qui rend le projet fascinant, mais aussi questionnant. Il constitue une fenêtre ouverte sur les inégalités mondiales et l’héritage d’une domination occidentale. Ce projet me confronte à mes privilèges, me bouscule parfois, mais il nourrit aussi mon espoir d’un changement. C’est un projet humain, imparfait, mais rempli de solidarité, où les acteurs, des deux côtés du monde, participent à créer une justice médicale pour ceux qui sont régulièrement laissés pour compte.

DEBOUT ET FIERE !

︎︎︎ Yasmin Akter, 23 ans (assistante ortho-prothésiste SARPV)
Lorsque j’avais 6 ans mon père et moi avons été renversé par une voiture. Mon père est resté handicapé à vie et moi j’ai été amputé d’une jambe. Nos ressources financières étaient très maigres et je n’ai pas pu bénéficer d’un appareillage par prothèse.
En 2022 nous avons consulté au centre du handicap de Chakaria et j’ai pu bénéficer d’une prothèse de jambe. En plus de la prothèse on m’a proposé une formation pour devenir assitante ortho-prothésiste. J’ai immédiatement accepté. J’ai bénéficié d’une formation par l’équipe de la SARPV et par Mr Imran, un expert qui vient de Dhaka. Cette rencontre a changé ma vie. Aujourd’hui, je suis autonome financièrement, j’aide ma famille, mais surtout je suis capable, à mon tour d’aider les personnes handicapés à vaincre leur handicap. Quel bonheur !
CRYPTOMEDIC ︎︎︎
︎︎︎ Lucas Cunin, 23 ans (étudiant en data sciences)
Cette année, je suis parti pour une mission d'une semaine au Bangladesh. Durant cette mission, j'avais pour tâche d'évaluer la qualité d’une base de données appelée Cryptomédic, dans laquelle sont enregistrées toutes les informations concernant les patients, les consultations et l’ensemble de leur suivi médical. J'ai également pu suivre les chirurgiens sur place dans leur travail. J'ai trouvé que cette mission avait beaucoup de sens. J'ai été profondément marqué par les conditions de vie difficiles et le manque de moyens sur place.
Cette expérience m'a permis de voir concrètement à quel point notre aide est précieuse : pour certains patients, elle change véritablement leur vie. Mais cette mission est aussi essentielle pour une partie du personnel médical local. Pour certains soignants et chirurgiens, elle représente bien plus qu’un simple programme humanitaire : c’est un engagement qui donne du sens à leur travail et leur permet d’apporter un réel changement autour d’eux. J’aimerais continuer mon engagement au sein de l’AMD pour le Bangladesh en contribuant à mon niveau d’informaticien au développement du suivi médical numérique.
